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31 janvier 2015De nos jours, tout le monde possède une télévision, un ordinateur, une tablette ou un smartphone permettant de se distraire en écoutant ou en regardant un programme audiovisuel. Il fut toutefois une époque où l’appareil le plus courant dans les foyers était le poste de radio. Véritable meuble à la taille imposante (la miniaturisation n’ayant pas encore fait son passage par-là), il trônait dans le salon et s’écoutait en famille.
Ainsi, il y près d’un siècle, c’est à travers les ondes que les gens s’informaient et se divertissaient à la maison. C’est donc tout naturellement, que le théâtre vint à se décliner également sur les ondes. Certaines pièces étaient adaptées pour la radio et d’autres étaient carrément écrites pour ce support. C’est ainsi que de nouveaux métiers apparurent comme les metteurs en onde (par analogie avec les metteurs en scène au théâtre) et les bruiteurs (foley artists).
Du direct à la post-production
A la grande différence de bon nombres de productions audio actuelles, les pièces radiophonique de l’époque étaient jouées en une seule prise, pratiquée généralement en direct par une troupe de comédiens et bruiteurs (voire même musiciens) répartis autour du micro (d’abord unique puis multiples). L’importance du bruiteur est grande, tant dans sa gestion du bruit que du silence; le silence permettant de mettre en avant et d’attirer l’attention sur un passage précis comme un dialogue par exemple. Le choix fut aussi pris de ne pas forcément rechercher à recréer des bruitages réels mais à les exagérer, voire même à les suggérer, à l’aide de son complètement différents comme des instruments. Nous verrons dans un prochain article que c’est le cas dans le domaine des cartoons également , où la majorité des bruits sont créés par des timbales, des grosses caisses, des trompettes, des guimbardes, des harpes etc…. Divers outils de réverbérations étaient également utilisés pour simuler les différents lieux dans lesquels pouvaient évoluer les interlocuteurs tout au long du récit. Le reste? C’est l’auditeur qui le crée. Et c’est là tout la magie de la radio; de l’audio uniquement et aucune représentation visuelle, ce qui permet à tout un chacun d’inventer l’univers visuel qui lui convient.
Avec les années, les techniques des pièces de théâtre radiophoniques se développèrent et ce n’est plus forcément en direct, et tous ensemble autour du micro qu’elles furent jouées, le bruiteur et les musiciens ajoutant leurs parties en postproduction. Quoiqu’il en soit j’ai choisi de vous montrer ici une vidéo datant de 1938 montrant les dessous des prises de son des pièces radiophoniques de l’époque. Chose intéressante, pendant les premières 2min30 du documentaire, on peut entendre la pièce et voir une séquence filmée qui pourrait correspondre à l’imaginaire de la personne qui l’écoute (dans le cas présent, un enfant). Ensuite, on découvre comment cela se passe réellement sur le plateau. Vous pourrez constater la savante synchronisation des nombreuses personnes présentes sur le plateau ainsi que toutes les astuces misent en œuvre par les bruiteurs pour simuler des lieux, des véhicules, des conditions météorologiques ou des objets.
Des œuvres toujours au goût du jour
Bien que les archives de cet article soient anciennes et que la radio propose un peu moins ce type de pièces qu’à l’époque (la télé les ayant remplacées), celles-ci sont toujours d’actualité via d’autres réseaux. Ainsi, sur Youtube, il est possible de suivre plusieurs channels d’histoires de ce genre. Mais c’est également sur smartphone que l’on pourra retrouver diverses applications de pièces ou de livres racontés, avec parfois quelques bruitages à l’appui et accompagnés d’images comprenant quelques petites animations. Les pièces radiophoniques ont donc évolué avec le temps et les nouvelles technologies.
Pour les personnes passionnées par le sujet il existe un document très complet et passionnant sur l’historique des pièces radiophoniques:
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00082721/document