Voice Technologies – Le Swiss made au service du son
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Les créations sonores, émissions de radio ou diverses réalisations visuelles nécessitant de l’audio sont diverses et variées : podcasts, jingles radio, publicités, vidéos présentatives, films, etc. Bon nombre d’entre elles ont besoin de faire appel à l’utilisation d’une voix off (voiceover en anglais). Comprenez par-là, une voix enregistrée séparément de l’image (donc sans voir le visage de la personne à l’écran), en situation studio, donc dépourvue de tout bruit environnant, au contraire d’une voix capturée sur un tournage.
La voix off véhicule un message. C’est elle qui va raconter une histoire dans un film, présenter un produit dans une publicité, annoncer dans un jingle la chaîne de radio que l’on écoute, communiquer des informations dans un podcast. Son importance est donc capitale. Et si vous décidez d’en faire votre métier ou d’être l’ingénieur du son qui va enregistrer ces dites voix off avec de tierces personnes, il est plus que primordial de proposer une installation professionnelle pour un rendu le plus qualitatif possible car la qualité de l’enregistrement de la voix off est capital dans tout type de projet.
De nos jours il existe de nombreuses personnes qui ont monté leur propre studio (parfois tout simplement dans une pièce chez eux) et qui fournissent professionnellement et quotidiennement des enregistrements de leur voix à travers le monde via le web. Car bien qu’il soit toujours plutôt une bonne chose d’avoir le comédien voix off présent dans son studio, ce n’est pas non plus obligatoire. Depuis le COVID, période pendant laquelle les rencontres et interactions physiques étaient limitées au maximum, il est devenu beaucoup plus courant d’effectuer des enregistrements à distance. Ainsi, bien que je possédais déjà une cabine de prise de son, c’est à cette occasion que j’ai mis en place la possibilité de pouvoir m’enregistrer depuis mon propre studio, tout en étant en communication en simultané avec le monde entier. Grace à Session Link Pro, un site web qui sert de passerelle entre plusieurs utilisateurs, il est devenu extrêmement aisé, grâce à une simple carte son, de pouvoir envoyer en direct l’audio de son micro à un studio distant et de recevoir en retour dans son casque les communications de leur part, pour la direction artistique. J’ai moi-même été surpris par la facilité de la mise en place de ce dispositif.
Malgré la fin de la pandémie, cette procédure est restée, et il est devenu dès lors très rare que je me déplace dans un studio tiers pour une session d’enregistrement. D’où l’intérêt d’avoir configuré cette installation dans son propre studio. Les avantages sont multiples. On s’économise le temps de trajet jusqu’à un autre studio et on fait un acte écologique en évitant de se déplacer.
Je vais donc vous expliquer dans cet article comment obtenir d’excellents résultats sonores en s’équipant le mieux possible, en choisissant la meilleure pièce pour enregistrer et potentiellement retravailler ses enregistrements. À noter que j’ai réalisé un sondage auprès d’une quarantaine de personnes du métier pour établir la liste du matériel plus loin dans cet article. Vous saurez donc que les modèles cités sont donc les plus couramment utilisés dans le milieu.
LE MATÉRIEL
Le microphone
Le microphone est l’outil principal qui va permettre de capter les différentes nuances de votre voix. Il est donc primordial de ne pas lésiner sur la qualité de celui-ci et d’y accorder la plus grande partie du budget. Lorsque l’on consulte internet à ce sujet pour faire son choix, cela peut bien vite nous faire tourner la tête tant il existe de nombreux modèles sur le marché et pour tout type de prix. Il s’agit tout de même de comprendre que certains micros ont des champs d’applications plus spécifiques que d’autres.
Dans l’article Bien préparer sa prise de son, j’ai mentionné quelques modèles propres au domaine de la prise de son de dialogues ou bruitages sur tournages. Bien que techniquement ces micros seraient tout à fait en mesure d’enregistrer le signal sonore d’une voix, ils n’ont souvent pas les meilleures caractéristiques techniques pour la captation d’une voix off studio. Pourquoi ? Car pour enregistrer une voix off, ce sont souvent des microphones à large membranes qui sont utilisés. En effet, plus la membrane est large, plus celle-ci va restituer correctement les fréquences graves, ce qui est généralement ce que l’on recherche tant celles-ci apportent un ton chaleureux et profond à la voix (et flatte souvent l’égo de la personne qui parle, il faut bien l’avouer).
Outre les larges membranes, ce sont aussi des microphones électrostatiques à condensateurs qui sont généralement utilisés. Leur technologie permet une excellente restitution du signal capté, avec notamment une grande finesse dans les hautes fréquences également. L’utilisation d’un microphone de cette technologie (à contrario des microphones dynamiques utilisés plus généralement sur scène, en concert) est donc l’outil optimal pour obtenir une voix chaleureuse et claire à la fois.
Neumann TLM103 Røde NT1A
Petite précision, ce type de microphone nécessite une alimentation nommée alimentation fantôme d’une valeur de 48V pour alimenter le condensateur qui lui permet de fonctionner. Assurez-vous donc que votre carte son ou interface audio en possède une, sous peine de ne pas pouvoir utiliser votre super microphone électrostatique à grande membrane. Mais rassurez-vous, de nos jours généralement toute interface possède cette fonction.
Je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas lésiner sur le prix du microphone que vous utiliserez. Bien que cela puisse représenter un montant parfois conséquent (jusqu’à CHF 1000.- ou € 1000.- voire plus), il faut bien imaginer que ce sera l’un de vos outils de travail principaux et qu’il sera à même de vous amener beaucoup de mandats si vos clients considèrent que la qualité de l’enregistrement que vous délivrez est optimale.
Au niveau du choix des microphones en général, c’est clairement Neumann qui remporte la mise dans les modèles choisis par les studios, avec dans l’ordre les TLM103, le U87 et ensuite le TLM 102. Pour les budgets un peu plus restreints, on retrouve ensuite souvent le Røde NT1A qui remporte également un grand succès.
J’ai pour ma part également opté pour le NeumannTLM103 dont je suis extrêmement satisfait. Son prix est certes assez élevé, mais sa qualité m’a permis de répondre à de nombreux mandats et je l’ai donc assez rapidement rentabilisé. Il est très flatteur dans les graves, ce qui est parfait pour donner une voix bien chaleureuse. C’est un microphone également très versatile qui permet d’enregistrer aussi bien de la parole que du chant. Je l’utilise aussi très souvent pour enregistrer des bruitages d’objets dans ma cabine insonorisée.
La suspension
Les microphones électrostatiques sont très sensibles. C’est pourquoi le moindre bruit est susceptible d’être capté par celui-ci. En effet, un simple petit mouvement de pied près du support du microphone peut induire une vibration qui pourra potentiellement être induite dans la capsule du microphone, via le pied métallique. C’est pourquoi avoir une suspension dotée d’élastiques permettra d’absorber les vibrations. Ces suspensions ne sont pas systématiquement fournies avec le modèle. Il est donc préférable d’opter pour un kit qui comprend la suspension. C’est le gros avantage du Røde NT1A qui malgré son faible prix propose cet élément indispensable. La marque Rycote a toutefois développé le InVision USM-L, une suspension universelle qui s’adapte à tous les micros de studio.
Le filtre antipop ou pop filter ou pop screen
L’un des grands problèmes que l’on peut rencontrer quand on enregistre une voix en studio, ce sont les plosives. En effet, certaines syllabes comportant des « p » notamment génèrent une pression acoustique plus importante, ce qui induit un bruit dans les graves (comme le ferait le vent) sur un micro. Le filtre antipop est donc l’outil idéal pour éviter ce type de perturbation sonore sur une prise de voix sur un microphone de studio. Bien que de nombreux modèles soient fournis avec une mousse que l’on place directement sur sa capsule, le filtre antipop est toutefois nettement plus efficace pour couper les plosives sans pour autant réduire les hautes fréquences comme pourrait le faire (légèrement) une mousse.
Les antipop existent sous 2 types de variante. La version tissu, ressemblant à un collant étiré, comme le K&M 23956, et la version sous forme de petit grille métallique comme le SE Electronics Pop Studio. Il existe également un modèle, le SE Electronics Dual Pop, qui contient les 2 systèmes permettant d’utiliser l’un ou l’autre voire les 2 à la fois.
SE Electronics Dual Pop Screen
J’ai pour ma part opté pour ce dernier modèle que je trouve le plus efficace.
Un dernier modèle et pas des moindres, c’est le SwiftShield de Aston Microphones qui comporte une suspension universelle ainsi qu’un filtre antipop métallique intégré. Une excellente solution pour toute personne qui aurait acheté un micro seul, sans accessoires.
Encore une fois, le kit du Røde NT1A comprend un filtre antipop en plus du micro et de la suspension. On est toutefois en droit de se demander la qualité de tous ces éléments pour un prix aussi peu élevé. Certainement qu’ils se répercutent sur la qualité des composants électroniques utilisés pour le micro.
À noter que dans certains cas le logiciel iZotope RX permet via l’un de ses plugins intégrés nommé De-plosive, de réduire ces plosives de façon très réussie. Si vous n’avez donc pas pu vous équiper d’un filtre antipop, celui-ci vous sera d’une grande aide.
Le filtre De-Plosive de la suite iZotope RX
Une petite précision encore, sachez qu’il n’est pas nécessaire de mettre le micro pile en face de la bouche. Au contraire! Le placer légèrement en-dessous (ou au-dessus via un pied venant du haut et en plaçant son micro à l’envers vers le bas) permettra de ne pas générer une pression acoustique qui viendra directement frapper la membrane du micro. Et croyez-moi, être pile en face n’est vraiment pas obligatoire (sans pour autant être 1 mètre à côté évidemment). Je prends pour exemple les excellents résultats que l’on obtient en enregistrant avec une perche où le micro est toujours à une relative distance de la bouche tout en étant capable de restituer un son proche et intense.
Le micro au bout d’une perche n’est généralement pas extrêmement proche de l’intervenant. Malgré cela, la voix aura une certaine présence si l’enregistrement est effectué dans un environnement calme et non réverbérant,
L’interface audio
L’interface audio, également appelée carte son, est un autre élément important de l’équipement. Là encore, il existe pléthore de modèles sur le marché. Ce qui fera la plus grosse différence et pourra motiver votre choix lors de l’achat, c’est le nombre d’entrées disponibles (souvent 1 ou 2 suffisent), la possibilité d’avoir une alimentation fantôme, le nombre de sorties audio et la connectique d’alimentation, normalisée généralement depuis peu à l’USB-C alors qu’il y a quelques années il y avait encore le Firewire, l’USB A ou le Thuderbolt.
La qualité des préamplificateurs est aussi primordiale. En effet, meilleurs ils seront, meilleur sera le signal enregistré dans votre ordinateur. Les préamplificateurs haut de gamme permettent ainsi d’enregistrer des sons plus faibles (comme des chuchotements par exemple) en captant un minimum de souffle.
Parmi les modèles les plus utilisés, Focusrite occupe le haut du podium avec sa série Scarlett offrant entre 1 et 18 entrées selon les modèles. Focusrite est une marque bien connue pour ses préamplificateurs (voir ci-dessous) de qualité. Vous pouvez donc vous équiper avec l’un de leur modèle les yeux fermés !
Focusrite Scarlett 4i4
D’autres modèles se retrouvent aussi régulièrement parmi les studios d’enregistrement de voix off. Par exemple, la SSL2+ de Solid State Logic, marque également très connue pour ses consoles de studio professionnels et ses préamplificateurs fabuleux. Viennent ensuite la carte son Fireface de RME et la Apollo Twin X d’Universal Audio. De quoi avoir du choix dans diverses gammes de prix.
À noter qu’en plus des interfaces audio branchées à un ordinateur, il est également possible d’utiliser certains enregistreurs portables. Soit comme station d’enregistrement standalone, via un enregistrement sur carte SD, dont les données seront ensuite transférées à un ordinateur via un lecteur de carte. Soit en utilisant l’enregistreur comme carte son via un cable USB. C’est le cas par exemple des enregistreurs portables Zoom, ou Tascam, bien que cela ne soit pas toujours la solution la plus qualitative. Toutefois, certains modèles relativement abordables comme le Sound Devices Mix Pre-3 II possèdent d’excellents préamplificateurs. Je ne saurais d’ailleurs que trop vous conseiller cet enregistreur si vous pratiquez de la voix off en studio mais aimez également faire un peu de prise de son sur le terrain de temps à autre. Couplé à un micro sur une perche, un lavalier (micro-cravate) ou encore un micro stéréo pour des ambiances, il sera l’outil versatile le plus parfait! Concernant les paramètres à sélectionner sur votre enregistreur lors d’une prise de son, j’ai écrit l’article Quels paramètres d’enregistrement pour une prise de son réussie.
Sound Devices MixPre-3 II
Préamplificateur
Il arrive parfois qu’en plus de l’interface, un préamplificateur haute qualité soit utilisé en amont de celle-ci, pour délivrer un signal encore plus fidèle ou servir de traitement audio. D’autres aiment la chaleur ou le grain particulier que ceux-ci peuvent apporter. Comme dit précédemment, un bon préamplificateur sera en mesure de délivrer un signal propre, sans souffle (surtout sur des niveaux faibles) ou aura même tendance dans certains cas à « réchauffer » le son et lui apporter une « couleur » propre. Ce qui est généralement une caractéristique plutôt recherchée quand on enregistre une voix ou même des instruments pour de la musique (mais moins pour du bruitage pour lequel on préférera un son plus “pur”).
Parmi les modèles que l’on peut retrouver couramment dans ce milieu, il y a les Neve 1073 SPX, SPL Channel One AD, ou DBX 286 S. À noter que ces deux derniers modèles sont bien plus que des préamplis puisqu’ils offrent aussi des fonctions de déesseur (réducteurs de sifflantes), équaliseur, compresseur ou gate.
SPL Channel One
La connectique
Les microphones professionnels sont tous équipés d’un connecteur XLR. Celui-ci permet de tirer des câbles sur de très longues distances tout en évitant les interférence électromagnétiques souvent appelées buzzs. Toute carte son qui se respecte est équipée de ce type de connecteur, ou parfois sous forme de XLR-Jack combo, ce qui est même encore mieux étant donné que cela permet de brancher du XLR ou du jack sur la même entrée. Pas besoin de trop s’étendre sur la question.
Il va sans dire que tous les microphones équipés de jack ou minijack sont à éviter et je ne connais aucun modèle professionnel qui en soit équipé.
La carte son RME Fireface UCX II avec ses 2 connecteurs combo en face avant (Mic/Line 1 et 2)
Certains microphones comme le Røde Podcaster sont toutefois équipés d’une connectique USB et font également office d’interface audio. Ces modèles sont plutôt utilisés pour du vlog, du podcast ou de l’enregistrement récréatif type ASMR mais rarement pour des voix off professionnelles. On pourrait toutefois imaginer qu’avec leur interface intégrée via le port USB ainsi que le retour casque présent directement sur le microphone, celui pourrait faire office de configuration ultra portable et légère pour enregistrer une voix en urgence lors d’un déplacement hors de son studio (pendant des vacances par exemple).
Rode Podcaster USB
Les systèmes d’écoute – Le casque audio
Lorsque l’on enregistre sa voix, il est nécessaire de s’écouter, pour permettre d’une part de vérifier qu’il n’y a pas de problème lors de l’enregistrement (pop, buzz, bruit de fond, pollution sonore dans une pièce contigüe) mais également de vérifier son interprétation. Cette écoute doit se faire impérativement au casque, pour la bonne et simple raison que de diffuser le son sur des haut-parleurs adjacents générerait au mieux une sorte d’écho/réverbération, au pire un larsen. Le casque permet également d’écouter sa voix au plus proche, de jouer avec la distance au micro (rappelons que de se placer au plus proche du micro génère un effet de proximité très flatteur dans les graves) mais également de s’isoler du monde extérieur pour une meilleure concentration.
Beyer Dynamic DT 770 Pro
Comme pour les microphones, il existe de nombreux casques sur le marché. Ici autant le dire tout de suite, il vaut mieux éviter les casques domestiques (bannissez les Beats by Dr Dre!!!). S’il y a bien ici un casque qui fait l’unanimité, c’est le modèle DT 770 Pro de Beyer Dynamique. J’aime beaucoup ce modèle et je l’utilise pour l’enregistrement de podcast dans le studio pour lequel j’ai fait toute l’installation technique, dans les locaux que je partage avec une agence de communication. Mais étant habitué à mon bon vieux Sennheiser HD25 que j’utilise tout le temps lors de mes prises de son sur tournage, j’ai choisi de rester sur cette lignée et d’en équiper aussi ma cabine de prise de son.
Les systèmes d’écoute – L’ampli casque
Pour connecter son casque, parfois éloigné de quelques mètres de la carte son qui pourrait se trouver hors de la cabine, et donc éloigné également du bouton de volume casque qui se trouve sur l’interface, il peut être très pratique de s’équiper d’un ampli casque, qui lui, serait dans la cabine. Étant donné qu’il est assez rare d’enregistrer à plus d’une personne dans une cabine voix, le plus simple des amplis suffira. Parmi les modèles intéressants pour 1 voire 2 casques nous pouvons citer le Behringer MA400, le PreSonus HP2 ou encore le Lake People Phone-Amp G103- P MKII dont j’ai équipé ma cabine.
Pour avoir le possibilité de brancher jusqu’à 4 cases, il existe par exemple les PreSonus HP4, Samson QH4 ou encore Behringer AMP800. C’est d’ailleurs ce dernier modèle qui occupe mon studio de podcast dans lequel nous enregistrons des émissions avec parfois 4 personnes en simultané. Attention toutefois à bien vous assurer d’avoir le connectique correspondante entre la sortie de votre carte son et l’entrée de votre ampli casque ainsi que d’harmoniser les niveaux sonores en ayant un niveau moyen sur les 2. En effet, avoir un niveau élevé en sortie de votre carte son mais bas sur votre ampli ou inversement, serait susceptible de fausser votre impression et même de générer une saturation ou du souffle.
Behringer AMP800
Les systèmes d’écoute – Les haut-parleurs
Je mentionnais plus haut qu’il ne fallait pas rediffuser sa voix sur des haut-parleurs en même temps que l’on enregistre. Ceci s’applique évidemment lorsque l’on s’enregistre seul. Mais si on est ingénieur du son et que l’on enregistre une tierce personne, qui se trouve elle-même dans une seconde pièce insonorisée, cela a tout son sens d’écouter le comédien voix off via des haut-parleurs.
Les haut-parleurs, appelés aussi enceintes, ont également leur utilité au moment de retravailler, éditer et traiter l’enregistrement de voix après la session. Dans un studio d’enregistrement, la qualité des enceintes et la fidélité de leur écoute est primordiale. On évitera donc au maximum les modèles multimédias fournis avec un ordinateur.
Parmi les modèles les plus courants, on retrouve les Yamaha HS5, Prodipe Pro Ribbon 8 ou Neumann KH120A. J’ai personnellement opté pour le dernier modèle, qui restitue de façon extrêmement fidèle les signaux audio. Sa réponse en fréquence est extrêmement plate, des fréquences graves aux fréquences aigües. Il y’a d’ailleurs certaines personnes, travaillant notamment dans la musique, qui ne les aime pas car ils ne trouvent pas ces enceintes suffisamment flatteuses. Pour ma part, au contraire, je préfère avoir une restitution la plus fidèle possible, sans coloration. C’est extrêmement utile lors de la phase de mixage notamment.
Yamaha HS5
Si vous n’avez pas de budget pour de bonnes enceintes ou que la pièce où vous retravaillez vos enregistrements n’a pas une acoustique idéale, optez plutôt pour une écoute au casque. Le résultat sera bien meilleur.
Il y a un autre périphérique que j’affectionne particulièrement et qui me permet de brancher tout ce beau monde, c’est le Mackie Big Knob. Avec ses 2 sorties casques et ses 3 sorties de moniteurs différentes il permet de tester son mix sur des grandes enceintes puis sur des plus petites. Il comporte comme son nom l’indique un gros bouton de volume très pratique et accessible, ainsi qu’un commutateur pour vérifier la compatibilité mono d’un mix et d’un micro talkback intégré commutable pour parler au comédien présent dans le cabine. Bref un outil dont je ne pourrais plus me passer. Bien que le modèle que je possède ne soit plus produit, il existe une version plus récente nommée Big Knob Studio +.
Mackie Big Knob Studio+
La cabine de prise de son
Nous avons parlé matériel, mais un aspect non moins négligeable du métier, sinon le plus important, c’est la pièce dans laquelle on enregistre. Même avec les meilleurs micros et interfaces audio du monde, si l’on enregistre dans une pièce qui n’est pas bien isolée du bruit environnant ou qui crée de la réverbération, cela n’a pas grand intérêt et ne vous permettra pas d’obtenir un résultat professionnel.
Ici, il y a plusieurs solutions. Soit utiliser une pièce existante et l’isoler et/ou la traiter acoustiquement, soit construire une cabine de prise de son isolée du reste d’une pièce (une sorte de boite dans la boite), soit acheter une cabine de prise de son en kit à monter chez soi. En sondant mes collègues comédiens voix off j’ai pu constater qu’il y avait un peu des deux. Quoiqu’il en soit, il est nécessaire de partir d’une pièce idéalement le plus isolée possible de toute pollution sonore éventuelle.
Utiliser une pièce existante
Sans rentrer dans trop de détails (cela pourrait faire l’objet d’un article complet), l’idée est ici de choisir une pièce correctement isolée du reste du monde. Entendez par-là une pièce qui ne soit si possible pas directement attenante à une route départementale ou à toute pièce générant potentiellement du bruit provoqué par des machines ou des êtres humains. C’est souvent une cave qui sera la plus adaptée à ce type d’utilisation. En effet, les murs épais de la fondation, parfois entourés de terre, forment déjà une excellente isolation de base et évite les bruits des pièces environnantes inexistantes.
Pour les pièces ne bénéficiant pas d’une isolation acoustique suffisante (entendez par isolation acoustique le fait d’avoir une pièce acoustiquement isolée de son environnement direct), il est possible d’en réaliser une soi-même. L’une des façons les plus simple de le faire est de fixer de la laine de roche contre le mur. Celui-ci fait office d’excellent isolant acoustique. Privilégier la laine de roche à la laine de verre. La première est meilleure pour l’isolation acoustique alors que la seconde est meilleure pour l’isolation thermique.
Outre l’isolation acoustique, c’est le traitement acoustique qui a aussi toute son importance. Contrairement à l’isolation qui sert comme son nom l’indique à isoler phoniquement une pièce de ce qui l’entoure, le traitement sert à éviter toute réverbération ou résonance qui pourrait venir « salir » une prise. En effet, ce qui est recherché c’est un son le plus neutre possible. Une fois l’isolation acoustique à la laine de roche effectuée, on viendra ensuite appliquer une fine paroi en bois sur laquelle on ajoutera encore une mousse acoustique. Pour cette dernière il existe pas mal de choix sur internet, des meilleurs marchés aux plus onéreux. Pour ma part j’ai opté pour celle disponible chez Hornbach pour l’intérieur de ma cabine et celles d’EWOS pour la pièce dans laquelle j’édite mes fichiers audio. La marque Vicoustic propose également de nombreuses solutions pour retravailler l’acoustique d’une pièce, studio, d’un bureau ou même d’un home cinéma
Isolation acoustique Noma de chez Hornbach Isolation acoustique de chez EWOS
Avoir une cabine de prise de son
Autre solution, avoir une cabine d’enregistrement dans le reste d’une pièce. Généralement de plus petite taille, elle sera réalisée de la même façon et avec les mêmes matériaux que détaillés ci-dessus. Pour ma propre cabine, j’ai construit des murs d’une épaisseur de 10cm sur toutes les faces (côté, dessus, dessous) avec de la laine de roche d’une épaisseur de 8cm emprisonnée entre 2 parois en contreplaqué d’une épaisseur de 1cm chacune.
Ce qui est un peu plus compliqué quand on crée une cabine de ce type, c’est qu’il faut alors procéder à quelques aménagements supplémentaires comme une porte (de la même épaisseur que le reste), un passage de câbles dans l’une des parois, un éclairage une éventuelle vitre pour ne pas finir claustrophobe ou avoir un contact visuel entre l’ingénieur du son et le comédien ou encore éventuellement un écran pour afficher des images ou du texte.
Construire sa propre cabine, c’est un boulot énorme mais cela permet de faire la taille que l’on désire et souvent de s’en sortir pour un budget moindre qu’une cabine en kit. La mienne a coûté environ CHF 2500.- hors matériel audio (à peu près autant en euros). J’ai personnellement opté pour 2m x 1m, soit 2 mètres carrés. C’est petit mais bien suffisant pour accueillir une personne à la fois.
Ma propre cabine de prise de son
Les cabines en kit
Pour les moins bricoleurs d’entre vous il existe des cabines en kit que l’on peut commander en ligne et faire installer. Je ne m’étendrai pas sur la question car je n’ai jamais fait appel à ce type de service. Je ne peux donc pas témoigner sur le sujet. Il y a toutefois les cabines de la marque Studiobricks qui sont revenues plusieurs fois dans mon sondage.
Cabine Studiobricks One Plus
Une autre option existante et qui semble très intéressante bien que pouvant potentiellement rendre un peu claustrophobe, ce sont les “cabines” pour la tête d’Isovox qui semblent également extrêmement intéressantes. Le principe est assez simple, il s’agit d’enfiler sa tête dans une boîte traitée acoustiquement, dans laquelle on viendra placer le micro. N’ayant jamais eu l’occasion de les tester, je les cite dans l’article, sans pour autant émettre un avis qualitatif à leur sujet.
La cabine Isovox
Un autre produit que l’on peut souvent retrouver, ce sont les Reflexion Filter produits notamment par Se Electronics. Placé juste derrière le micro, le Reflexion Filter est sensé isoler celui-ci du bruit environnant. Mais ne soyez pas dupe ! Bien que cela puisse aider (un peu), vous n’obtiendrez jamais un résultat satisfaisant dans une pièce bruyante ou réverbérante. Le son rayonnant en 3D, il est bien illusoire de croire qu’il sera arrêté en totalité par le filtre et qu’il ne passera pas en-dessus, au-dessous ou sur les côtés. Je vous parle vraiment en connaissance de cause car j’en possède un mais à moins de devoir enregistrer la voix d’un client dans ses propres locaux (à l’acoustique souvent pas prévue pour), je ne le sors jamais. Et encore… je doute qu’il apporte vraiment quelque chose de probant dans la situation citée.
SE Electronics Reflexion Filter
Si comme moi vous êtes voix off ET preneur de son, il peut arriver que vous soyez mandatés pour aller enregistrer la voix off de quelqu’un dans ses propres locaux. En effet, un directeur d’entreprise qui désire poser sa voix sur une vidéo se donnera rarement la peine de se déplacer dans votre studio. Cela sera alors à vous de venir à lui, avec votre matériel. Le problème est souvent que ces gens oublient qu’il est impossible d’obtenir une qualité studio… quand on n’enregistre pas en studio. De façon à me dédouanner de tout problème potentiel et surtout permettre à mon client de faire le meilleur choix de lieu d’enregistrement (souvent le bureau qui aura la meilleure acoustique), j’ai établi un document listant tous les points auxquels il faut prêter attention avant et pendant l’enregistrement. Vous pourrez le consulter et le télécharger à ce lien. Sachez toutefois que de plus en plus de bureaux proposent des bulles d’isolement dans lequel les gens peuvent travailler ou faire une réunion au calme ou téléphoner en toute intimité. Certaines d’entres elles, comme sur la photo ci-dessous, sont d’une taille respectables et permettent aisément d’installer le matériel tout en étant plusieurs.
Enregistrement d’une voix off dans une bulle insonorisée sur un lieu de travail
Une autre solution pour enregistrer une voix off hors studio consiste à utiliser des couvertures acoustiques dans une pièce quelconque. Suspendues à des pieds en forme de T, elles permettent de créer une cabine improvisée dans un lieu donné. Sur la photo ci-dessous, j’ai du créer une cabine dans un bureau. Le résultat est assez bluffant puisque ces couvertures acoustiques ont permis d’absorber toutes les réflexions du lieu. Cela n’empêche toutefois pas d’entendre un bruit puissant dans la pièce d’à côté (par exemple une moto bruyante qui passe dans la rue), mais si vous enregistrez dans une pièce qui est éloignée de toute pollution sonore et qui ne nécessite qu’une peu de traitement acoustique pour améliorer la réverbération, c’est ce qu’il vous faut! Pensez donc à choisir la meilleure des pièces possible, ajouter ces couvertures et vous aurez quasiment (voire carrément) l’acoustique d’une cabine de studio.
J’ai utilisé ici 4 fois les couvertures Matthews Sound Blankets avec les pieds Flextee Stand de Vocal Booth To Go.
Le logiciel d’enregistrement
Le logiciel d’enregistrement n’a à mon sens que peu d’importance. Ce n’est pas lui qui jouera en soit sur la qualité de l’audio car il ne font qu’écrire les données converties par la carte son. C’est surtout en terme d’ergonomie que chaque logiciel a son importance, surtout pour la partie édition et traitement. Donc à niveau-là, c’est une question de goût et c’est très personnel.
Parfois on peut en utiliser plusieurs selon les besoins. Par exemple, j’aime utiliser sur Mac le logiciel Audition pour enregistrer la voix et faire des découpes rapides (enlever les erreurs ou hésitations grossières), mais quand il s’agit de faire une édition plus précise j’aime aussi la souplesse de TwistedWave. Pour du montage ou du traitement j’aime travailler avec Reaper, qui a une certaine souplesse dans l’utilisation, que je n’arrive pas à retrouver dans Audition.
Reaper
Ce qui peut aussi faire la différence, ce sont les différents traitements disponibles. Généralement les « basiques » que l’on utilise pour de la voix off (équaliseur, compression, éventuellement déesseur) se retrouvent dans tous les logiciels. Pour peu que l’on travaille également avec des plugins externes, ce qui est mon cas, ceux-ci sont également accessibles via le format VST depuis tous les logiciels.
Un autre point qui peut motiver le choix du programme utilisé, c’est son prix. Il en existe un certain nombre qui sont gratuits sur les 2 plateformes, notamment Reaper et Audacity. Mais soyons réalistes. Ce sera l’un de vos outils principaux avec lequel vous allez générer de l’argent. Donc l’achat d’un logiciel professionnel me semble incontournable et indispensable.
Quand je travaillais encore sur PC, j’adorais utiliser le logiciel Sound Forge Pro qui, selon moi, est l’un des logiciels d’édition les plus puissants du marché.
Le logiciel Sound Forge Pro 16
Voici une liste des principaux logiciels qui existent pour Mac ou PC.
Mac
Audacity
Audition
Cubase
Logic Pro X
Nuendo
Pro Tools
Reaper
TwistedWave
PC
Audacity
Audition
Cubase
Nuendo
Pro Tools
Reaper
Sound Forge Pro
Le traitement
Je vais très brièvement parler du traitement audio. Tout d’abord parce qu’il pourrait également faire le sujet d’un article complet. Mais c’est aussi parce qu’à mon sens (et ça n’engage que moi), je préfère toujours enregistrer SANS AUCUN TRAITEMENT. En effet, si vous appliquez un traitement dès la prise sur votre fichier audio, il sera impossible par la suite de revenir à un fichier brut. Un fichier déjà équalisé, compressé ou gaté sera irrémédiablement altéré et ne pourra dès lors jamais être utilisé tel qu’il a été capturé sur le micro avant le traitement. Alors qu’avec un fichier brut, on pourra appliquer le traitement que l’on désire, revenir en arrière si on le désire, garder une archive du fichier brut tout en ayant une version traitée pour certaines utilisations (des jingles radio par exemple).
Nul besoin d’embellir votre signal avant de l’envoyer à votre client. Si votre micro sonne bien et que votre acoustique est parfaite il n’y aura pas besoin d’artifice pour que la voix sonne parfaitement bien. Sans compter que si votre client reçoit un fichier trop traité et que ce traitement ne lui plaît pas (on n’utilisera pas forcément le même traitement sur une voix off commentant une vidéo que sur une publicité radio), il sera bloqué avec celui-ci. Peut-être a-t-il d’ailleurs, comme c’est mon cas, un traitement type qu’il aime appliquer sur les fichiers qu’il reçoit. Lui envoyer un fichier trop compressé lui compliquerait bien la tâche. Il m’est d’ailleurs déjà arrivé de recevoir des fichiers d’enregistrement voix off si traités que je devais réduire les fréquences graves avant de pouvoir commencer à travailler avec. Et certaines étaient si compressées que j’étais obligé de compresser (à contre coeur) les autres voix du projet avec la même intensité.
Après, il arrive que certains client, comme certaines boîtes de production, n’aient que des notions de montage et pas du tout de traitement. Ce sont des gens de l’image après tout, qui n’ont pas toujours des notions d’audio. Dans ce cas-là, il vaut mieux leur demander s’ils désireraient que l’on applique un traitement sur le fichier pour leur simplifier la tâche. Mais quoiqu’il en soit, ce traitement devrait toujours être appliqué via logiciel sur un enregistrement brut conservé en archive.
Sans rentrer dans les détails, et parce qu’il faut bien garder une petite part de mystère 😉 j’utilise sur la voix: une compression, une équalisation et un déesseur. Suivant les applications je pousse les réglages un peu plus loin. Par exemple pour une utilisation en radio (habillage sonore ou publicité) je vais avoir tendance à compresser la voix un peu plus que pour une voix qui accompagnera une vidéo.
Quoiqu’il en soit, je vous recommande vivement d’investir dans cette suite de plugin de Waves, Broadcast & Production Bundle qui réunit absolument tous les plugins dont vous aurez besoin pour embellir et nettoyer votre voix. Foncez! L’investissement en vaut la chandelle!
Comment se placer face au micro
Savoir se placer correctement face au micro joue également un rôle capital dans la qualité d’enregistrement du signal. Premièrement, être proche du micro est conseillé. Même si l’acoustique de la pièce est parfaite et dépourvue de toute résonance, cela s’entend quand on enregistre loin d’un micro. Si l’on veut donc avoir une voix profonde, c’est en ayant la bouche très proche du micro que l’on obtiendra ce résultat. Tout ceci s’explique par l’effet de proximité. En effet, plus on s’approche d’un micro, plus les fréquences graves sont amplifiées. A l’inverse, plus on s’éloigne, plus elle s’atténue. C’est souvent plus éloigné du micro que sont enregistrées les voix lors des doublages de film par exemple, pour pouvoir avoir un son plus brut, ou “moyen”, sur lequel il sera possible d’ajouter facilement des effets de spatialisation type écho ou reverb par exemple. Tout ceci est extrêmement bien expliqué dans cet article de la marque DPA (en anglais) que je vous invite à consulter (en anglais).
La distance au micro a aussi son importance suivant le volume sonore que l’on dégage. En effet, à un niveau “normal” on sera relativement proche du micro (mais pas non plus la bouche collée dessus). Si l’on chuchote, là par contre on sera vraiment au plus proche du micro, étant donné que l’on génère un très faible volume sonore. A contrario, si l’on parle très fort, voire même que l’on crie (certaines interprétations le nécessite), il sera alors nécessaire de se reculer du micro sous peine de la faire saturer. C’est pour cette raison notamment que les grande chanteuses éloigne le micro de leur bouche lors de leurs grandes vocalises.
Dernier point, je recommande de parler très légèrement en-dessus de la capsule du micro. En effet, parler pile en-face génère du vent, que même le filtre antipop peine parfois à arrêter. Il s’agit de quelques centimètres uniquement évidemment, l’idée n’est pas d’avoir le micro au niveau du torse. Mais cela fait toute la différence en terme de “pop” audio, tout en ayant une qualité identique avec un micro à large membrane.
Les aliments à éviter
Dernier point, et pas forcément des moindres non plus, sachez que l’alimentation joue également son rôle dans le fait de faire une bonne prise de voix off. En effet, certains aliments assèchent la bouche ou au contraire activent la salivation, ce qui peut créer de nombreux bruits de bouches vraiment insupportables à entendre (je déteste ça !!!). Parmi les aliments à éviter avant un enregistrement :
- Le café
- Le thé
- Le chocolat
- Les boissons sucrées
- L’alcool
- Les produits laitiers
- Les fruits oléaginaux (noix, amandes, noisettes, cacahuètes).
La liste est plus longue, mais ce sont les éléments principaux à prohiber avant un enregistrement. Parmi les petits trucs à connaître, la pomme permet de réduire quelque peu les bruits de bouche. Pensez à en avoir une à portée si besoin! Plus de détails dans cette vidéo de School Vocalize.
Prendre soin de sa voix
Un remède bien connu de tous pour prendre soin de sa voix (et de sa gorge), c’est le thé au miel. Pour maximiser l’efficacité, on peut y ajouter du citron pour son effet antiseptique. Le thym est aussi un énorme allié puisque c’est un puissant antibactérien et antiviral remarquable très utilisée lors des symptômes du rhume et de la toux. Tremper quelque branche de thym frais dans son thé dans lequel on aura pressé un demi-citron, vous fournira déjà un bon remède naturel contre la maladie et les maux de gorge.
Consommer du miel aide aussi à soigner ses problèmes de gorge. Mais ATTENTION. Il y a une grosse erreur à ne pas commettre. Premièrement, le miel perd ses propriétés soignantes quand il est trop chauffé. Il vaut donc mieux ne pas le mettre dans un thé à plus de 40°. La meilleure solution est à vrai dire de boire du thé pour chauffer sa bouche, puis de manger une cuillère de miel ensuite, sans le tremper dans le thé brûlant. Autre chose importante, il n’y a pas non plus n’importe quel miel qui est efficace contre les maux de gorges. Il faudra donc privilégier celui au thym, au sapin ou à l’eucalyptus pour les toux grasses et celui à la lavande pour les toux sèches. Voilà vous avez tous les ingrédients pour concocter votre potion d’apprenti sorcier ! Toutefois, comme dit ci-dessus, éviter de boire du thé juste avant une séance.
Une dernière chose, et pas des moindres. Ne chuchotez pas si vous avez une extinction de voix ! Il vaut mieux parler à voix basse, car chuchoter équivaut à solliciter vos cordes vocales de la même façon que si vous étiez en train de crier ! Au final, il vaut parfois mieux se taire un bon coup, ce n’est plus mal haha !
Conclusion
J’espère avoir pu vous donner dans cet article quelques pistes quant au matériel disponible et conseillé pour enregistrer correctement une voix off. Bien-sûr, suivant les budgets il ne sera pas possible de prendre le matériel le plus onéreux dans certaines catégories. Rien n’empêche toutefois de faire évoluer son installation petit à petit. Et je tiens à préciser qu’il n’est nullement question ici de culpabiliser les gens qui ne possèdent pas les meilleurs équipements du marché. Il est surtout important de bien doser la qualité de sa configuration. En effet, avoir le meilleur des micros avec une carte son qui génère du souffle n’aura que peu d’intérêt. De même, avoir un micro Neumann ne vous permettra pas de corriger une acoustique désastreuse. J’aurais même tendance à dire qu’il vaut mieux avoir un micro moyen mais avec une acoustique irréprochable que le contraire !
Enfin, si vous avez un doute quant au choix du matériel, je vous conseille de consulter Youtube qui regorge de vidéos comparatives entre certains produits. Cela permet notamment de facilement se faire une idée du rendu d’un micro en comparaison d’un autre.
Voici maintenant une configuration « moyenne » par rapport aux résultats les plus courant du sondage effectué auprès de mes collègues comédiens voix off.
Microphone : Neumann TLM103
Interface : Focusrite Scarlett 4i4
Filtre antipop : SE Electronics Dual Pop
Casque : Beyer Dynamic DT 770 Pro
Enceintes : Yamaha HS5
Plugins de traitement: Waves Broadcast & Production Bundle
Ma propre configuration
Microphone : Neumann TLM103
Interface : SSL2+ et Big Knob Studio +
Filtre antipop : SE Electronics Dual Pop
Casque :Sennheiser HD25
Enceintes :Neumann KH120A
Plugins de traitement: Waves Broadcast & Production Bundle,
Pour terminer, j’en profite pour partager avec vous ma démo voix.
Merci à ces personnes d’avoir répondu à mon sondage (nommées par ordre alphabétique selon leur pseudonyme Facebook):
Arno Bechet, Aurelien Nancel, Aurélien Voixoff, Audrey Le Meur, Benoit Carry Comédien Voix, Camille James Voix-Off, Catherine Noviant Voix Off, Cédric Allard, Cécile Heredia Voix Off, Dou Voix Off, Eloïse Voix-off, Eric Diseur Voix Off, Estelle Hubert, Flø Rilège, Frédéric Ancora, Frédéric Maltesse, Guy Voix-Off, Jacques Obadia, Joanna Koschig, Laurent Garret, Lisette Emmanuelle Voix-off, Luigi La Voix Italienne, Marie-Pierre Voixoff, Marie Nejdar Comédienne voix-off, Maryse Desmotte Voix Off, Mélanie Nostry, Mylène Boudier, Nathalie Micard Voix Off, Paolo Aldini Comédien Voix-off, Sabine VoixOff, Sandrine Debiez, SC Voix-off, Valérie Delabrière, Vanessa Rety, Victor Lemaire Voix-Off.