Preneur de son c’est quoi exactement?
6 juin 2017Bien préparer sa prise de son
12 décembre 2017Pour créer ses propres bruitages, d’ambiances, d’objets ou qui serviront à du sound design, il est nécessaire d’avoir du bon matériel et des compétences de preneur de son (c.f l’article « Preneur de son, c’est quoi exactement ? » publié précédemment). Mais une fois l’enregistrement effectué, le travail ne s’arrête pas là. En effet, il est bien rare qu’une prise de son puisse être utilisée telle quelle (entre le moment où l’enregistrement démarre et s’arrête) sans avoir recours à quelques manipulations. C’est alors que la phase d’édition commence.
Comment éditer ses fichiers?
L’édition consiste à retirer de l’enregistrement tout ce qui est inutile ou viendrait altérer celui-ci. Cela commence, par exemple, par la voix décrivant l’action (nommée slate en anglais). Sur chaque enregistrement, je prends soin d’ajouter quelques remarques vocales, pour signaler les différentes choses qu’il a pu se passer pendant la durée de la prise de son. Même pour une oreille avertie, il peut arriver que certains bruits indéfinis soient difficiles à resituer sans le visuel, surtout si vous éditez l’enregistrement des semaines plus tard et que vous ne vous souvenez plus de tout ce qu’il s’est déroulé lors de l’enregistrement. Je fais donc un petit récapitulatif, façon prise de note au dictaphone, expliquant qu’à 5 minutes 42 par exemple, il s’est passé une action bien précise. Quoiqu’il arrive, citer le lieu, l’heure de la journée, des détails sur l’emplacement d’un objet (une fontaine à droite, une rivière au fond, etc.) et l’ambiance générale qui s’est déroulée lors de l’enregistrement n’est pas un luxe.
Exemple de slate effectué lors de l’enregistrement d’une ambiance de campagne Suisse
La première phase est donc de choisir le début et la fin de l’ambiance qui nous intéresse. Cela permet aussi de déterminer la durée totale de l’enregistrement potentiellement utilisable. Pour choisir de bons débuts et fins, il vaut mieux se retrouver à un moment se déroulant entre deux actions. Sur une ambiance de rue par exemple, on évitera de couper en plein milieu du passage d’une voiture car toute la partie avant ou après son passage sera inutilisable. Idem avec une ambiance de campagnes pendant laquelle un avion aurait pu passer (l’un des pires cauchemars de l’édition, les avions). En effet, cela n’est pas artistiquement beau de démarrer une ambiance sur une action qui est déjà en cours.
La seconde phase consiste à parcourir l’ensemble de l’extrait sonore pour déterminer ce qu’il faut retirer. Suivant quelle atmosphère vous serez en train d’enregistrer, il peut arriver que des sons n’y ait pas du tout leur place et paraissent incongrus. Une belle ambiance de campagne au matin n’a pas forcément besoin d’avoir un bruit de camion poubelle qui passe. Parfois au contraire, cela pourra être un unique oiseau qui s’exprime aléatoirement et sporadiquement sur le son d’une fontaine que l’on désirerait enregistrer de façon isolée. Il faut alors faire un choix et composer l’ambiance en fonction de ce que le micro a capté et du résultat que l’on veut obtenir. Sur un enregistrement d’une certaine durée, choisit-on de garder les passages où l’on entend un élément « imprévu » (une voiture qui passe dans une ambiance de campagne, un téléphone portable qui sonne dans une ambiance de rue, un corbeau qui passe pendant l’enregistrement) ou est-ce qu’il faudra au contraire conserver une ambiance la plus neutre possible ?
Par la même occasion, tout au long de l’écoute, il peut être intéresser de placer des marqueurs au moment précis où un événement particulier apparaît (rire, cloche qui sonne l’heure, scooter qui passe, chien qui aboie au loin, etc.). Bien-sûr, l’intérêt est de faire ceci sur chacun des éléments secondaires. Ainsi, pour une ambiance de rue avec de nombreuses voitures, il n’y aura aucun intérêt à signaler chacune de celles-ci vu qu’elles sont sensées faire partie de l’enregistrement (de plus votre fichier comporterait tellement de marqueurs qu’il en deviendrait visuellement illisible). Par contre, si une personne passe en éternuant, ou qu’un petit coup de klaxon apparaît, cela peut avoir tout son sens de l’indiquer. Ainsi, le jour où l’on a besoin d’utiliser cette ambiance, on peut voir en un coup d’œil la partie qui correspondra le plus à ce que l’on recherche. Il est assez rare d’avoir besoin d’une ambiance continue dépassant 1-2 minutes sur un montage sonore, que ce soit pour un film, une publicité ou toute autre production audiovisuelle. Sur un fichier d’une durée de 5 à 10 minutes, il est ainsi possible de pointer directement sur la partie la plus adéquate à utiliser.
Marqueur indiquant diverses actions apparaissant pendant la durée d’enregistrement
L’édition de bruitages peut prendre des heures, surtout s’il s’agit d’ambiances sonores longues et qu’il y a de nombreux éléments perturbateurs à enlever. Il est conseillé d’effectuer de grandes durées d’enregistrements pour pouvoir capter un maximum d’événements possibles. Il y a forcément une plus forte probabilité d’entendre une sirène de police lorsque l’on enregistre l’ambiance d’une rue pendant 25 minutes, que si on le fait pendant 5 minutes. La première phase d’écoute prendra donc tout autant de temps que la durée du fichier (et même plus), puisqu’il faudra l’écouter en entier et en détail.
Pour les enregistrements de foules, j’aime garder une ambiance assez neutre. Ainsi, si une personne s’arrête près de mon micro et commence une conversation bien distincte, je vais la couper. La raison est simple. Premièrement, cela pourrait être une atteinte à la vie privée si la personne ne sais pas qu’elle est enregistrée. Deuxièmement, les conversations trop évidentes sont difficiles à placer dans un montage sonore où l’ambiance est sensée accompagner l’action (notamment via une image vidéo), sans pour autant la perturber ni devenir trop évidente. On imaginera mal l’ambiance prendre le pas sur des dialogues qui pourraient être ajoutés par-dessus. J’aime toutefois bien conserver qqs éclats de voix compréhensibles (mais ne permettant pas de reconstituer une conversation), pour que l’on puisse comprendre de quelle langue il s’agit. Cela permet ainsi de replacer une ambiance dans un contexte bien précis, en fonction de la langue. En effet, une foule parlant français n’aura pas la même sonorité générale qu’une parlant en italien ou en chinois. Lors de la création d’une ambiance pour du sound design, il s’agira alors de choisir un enregistrement effectué dans un pays parlant la même langue. C’est ici aussi tout l’intérêt d’enregistrer ses propres bruitages, surtout lorsque l’on voyage, car la majorité des librairies sonores existantes comportent des ambiances de foules parlant anglais (ou du moins les langues les plus courantes sur le globe).
Parmi les autres nettoyage à effectuer, les éventuels bruits de manipulations. Enregistrer avec son micro portable dans la main requière un grand calme et le plus en plus d’absence de mouvements possible. En effet, déplacer son pouce sur l’enregistreur suffira à laisser apparaître des bruits qui rendront ces différentes parties inutilisables. Dans l’idéal évidemment, poser l’enregistreur sur une surface dure (et ne risquant pas de vibrer avec le bruit environnant) sera la solution, mais ce n’est malheureusement pas possible partout.
Dans les cas extrêmes, il n’est pas rare que de se retrouver avec plus d’une cinquantaine de découpes dans un fichier. Le processus d’édition devient alors très long mais si le résultat en vaut la peine et que le bruitage complètera parfaitement la librairie, le jeu en vaut la chandelle.
Un fichier audio brut peut contenir de nombreux éléments perturbateurs qu’il faudra retirer. Ici, il s’agissait de grosses gouttes d’eau tombant trop près du micro (voire même dessus), lors de l’enregistrement de pluie forêt.
Lorsque l’on enregistre une longue ambiance, il peut arriver de capter des instants très différents les uns des autres sur une même prise. Un orage pourra être violent pendant 5 minutes puis beaucoup plus calme, pour laisser place à une pluie fine uniquement. En résulte deux versions d’une même ambiance (ou du moins enregistrée au même endroit, au même moment). Un lieu remplit de gens pourra aussi proposer diverses intensités en fonction du nombre de personnes présentes dans la pièce simultanément, si elles parlent ou non, etc. En un unique enregistrement de la cafétéria d’une université, j’ai ainsi pu obtenir une ambiance calme et studieuse, une autre avec quelques personnes buvant un café tout en discutant à un volume normal, et l’agitation de la pause repas à midi, remplit d’étudiants discutant et rigolant bruyamment.
Parfois, lorsque j’enregistre des bruitages relativement communs, comme le son d’une foule, on me demande « mais tu n’as pas déjà des bruitages de ça ? ». Eh bien souvent oui, c’est le cas. Pourtant, il n’y a pas deux sons pareils, raison pour laquelle j’aime avoir des variantes. C’est pourquoi il peut m’arriver d’enregistrer le même endroit à des périodes différentes de l’année ou à divers moments de la journée. Une ambiance de ville par exemple sera très différente à 5 heure du matin, 12h, 18h ou 23h. Ainsi, j’ai déjà enregistré plus d’une cinquantaine de bruitages de rues dans divers villes et pays (et à différentes heures de la journée) et une vingtaine d’aéroport, pour ne citer que ces exemples.
A force d’entrainement, on reconnaît de plus en plus à quoi correspondent les représentations graphiques des sons, nommées « forme d’onde » (waveform en anglais). Il devient ainsi plus aisé de remarquer en quelques coups d’œils quelle partie aura été altérée par un vent trop présent, si une porte est claquée, si un véhicule passe ou si l’intensité du volume général de l’ambiance prend plus d’ampleur ou faiblit pendant la durée de la prise. Cela aide ainsi à séparer si besoin les différentes versions évoquées précédemment.
Enregistrement d’un même lieu avec 3 intensités différentes, permettant de créer ainsi 3 variantes à partir d’une seule prise de son
Malgré un bon matériel et de l’expérience, notamment dans l’écoute d’une ambiance lors d’un enregistrement pour savoir si elle est qualitative ou non, il n’est pas toujours possible d’avoir les conditions idéales requises pour effectuer une prise parfaite (entendez par-là, vierge de tout bruit perturbateur). Comme discuté dans mon article « Preneur de son, c’est quoi exactement ? », il est nécessaire (idéalement) de faire un petit repérage avant de commencer à enregistrer, pour déterminer le meilleur emplacement et le meilleur angle de captation possible. Mais parfois, il peut arriver qu’un enregistrement ne soit pas planifié. En effet, lorsque je suis en voyage par exemple, je prends toujours soin d’avoir mon enregistreur portable avec moi (un Sony PCM-D100), lors de mes ballades et visites. Il m’arrive alors de dégainer celui-ci en quelques secondes si je me retrouve en présence d’une ambiance intéressante qui vient titiller mes oreilles. Il faut alors composer avec l’atmosphère sonore présente, même si elle n’est pas parfaite et faire confiance à la phase d’édition par la suite (on peut faire parfois des miracles).
L’utilisation d’un coupe-bas lors de la prise (paramètre à appliquer directement sur l’enregistreur) peut permettre d’améliorer le signal enregistré. En effet, bien souvent, des fréquences graves sont captées par le micro alors qu’elles n’ont pas toujours un grand intérêt sur l’enregistrement. Pour une ambiance de foule ou de ville par exemple, le grondement présent en-dessous des 100Hz n’aura souvent aucune utilité. Pour une ambiance de nature (composée surtout de chants d’oiseaux et de bruissements de feuilles), on pourra même se retrouver à couper beaucoup plus haut. Toutefois, j’aime avoir la liberté de choisir. Même si 9 fois sur 10 je vais couper ces fréquences, j’en ai le choix lors de l’édition. Un enregistrement qui sera directement filtré ne permettra pas de revenir en arrière.
Les manipulations majeures pour retravailler un enregistrement
Une fois les éléments perturbateurs retirés des enregistrements lors de l’édition, voici quelques autres manipulations qu’il peut être utile d’effectuer si le besoin s’en fait sentir. Évidemment, celles-ci sont supposées rendre le signal plus propre et non le détériorer. Certaines manipulations, comme la réduction de bruit, peuvent occasionner une nette détérioration du signal, laissant apparaître des artefacts audio dignes d’un mauvais fichier MP3. Si on se retrouve à devoir fortement réduire le bruit de fond, c’est que les conditions d’enregistrement n’étaient pas optimales. Autant refaire une nouvelle prise de son, ultérieurement ou ailleurs.
Réduction des basses fréquences
Bien que l’on puisse penser qu’un micro enregistre exactement la réalité, ce n’est pas toujours le cas. En effet, celui-ci ne possède souvent pas un spectre d’enregistrement aussi parfait que notre oreille. De plus, notre oreille (organe d’écoute parfait) a tendance à être elle-même sélective et masquer automatiquement des basses fréquences présentes dans une ambiance, alors que celles-ci apparaîtront (voire même seront amplifiées) lors de l’écoute de l’enregistrement. Il est alors courant de supprimer les basses fréquences inutiles. Appliquer un coupe-bas permettra ainsi bien souvent de rendre une ambiance plus claire et plus cristalline sans détériorer le reste du signal. Ce type de manipulation peut se faire avec tout type d’équaliseur paramétrique, présent dans les logiciels les plus basiques.
Réduction de bruit
Il n’est pas rare que divers bruits puissent venir s’immiscer sur une prise. Notamment les bruits continus tels que ventilations ou buzz électrique d’une machine présente dans la pièce. Ça a été le cas lors d’une interview que j’ai du enregistrer dans un bureau climatisé (sans possibilité d’enregistrer ailleurs, évidemment). Par chance, ces sonorités émettent en quelque sorte une « note », présente sur une fréquence bien précise (ainsi que ses harmoniques) qu’il est même possible de chanter. Dans la majorité des cas il est ainsi possible de supprimer la/les fréquence(s) incriminées via une équalisation réglée sur la fréquence exacte du buzz. Dans d’autres cas, il faudra sélectionner une portion du signal avec le bruit uniquement, pour créer une empreinte de celui-ci. L’empreinte sera ensuite soustraite sur l’ensemble du signal. Le plugin Waves X-Noise réalise le travail à merveille.
Certains logiciels permettent même de mettre en avant (donc réduire le bruit environnant) une prise de voix enregistrée en milieu bruyant. J’ai ainsi pu obtenir d’excellents résultats sur des interviews effectuées dans un festival, entourés de milliers de personnes et avec des scènes de concerts émettant une musique à un niveau relativement élevé.
Réduction de souffle
Certains enregistrements sont plus compliqués à réaliser que d’autres, notamment ceux à un très faible volume (un léger bruissement de vêtement par exemple). Lorsque l’on augmente le volume de celui-ci par la suite, il n’est pas rare qu’un souffle apparaisse, soit dû à un environnement sonore très légèrement bruyant (silence pour ainsi dire impossible à obtenir sans avoir une cabine complète de prise de son en studio parfaitement insonorisée), soit dû à un mauvais réglage du volume lors de la prise, ou de mauvais préamplificateurs sur l’enregistreur (courant sur le matériel amateur ou semi-pro). La réduction de souffle type Dolby NR permet ainsi, si elle est bien utilisée, d’offrir un signal plus propre, sans altérer le signal original (d’autant plus si celui-ci se trouve dans le bas ou le milieu du spectre fréquentiel). Les logiciels de réduction de bruit, comme celui cité précédemment, donnent d’excellents résultats pour réduire le souffle d’un enregistrement.
Réduction de réverbération
La réverbération est un fléau de la prise de son. En effet, celui-ci donne une information sur l’acoustique de la pièce, notamment sur sa taille et les matériaux qui la compose. Hors, il est beaucoup plus intéressant d’avoir un bruitage neutre sur lequel on ajoutera une réverbération artificielle par la suite plutôt que l’inverse, l’utilisation étant ainsi beaucoup plus malléable. Malheureusement, enregistrer sans réverbération n’est pas toujours possible. Il m’est ainsi arrivé de devoir prendre le son pour une interview dans une pièce où l’acoustique venait s’inviter sur l’enregistrement. Pendant de longues années il était impossible de retravailler ces prises en post-production. Par chance, certains logiciels permettent maintenant de nettoyer cette composante du signal sans (trop) l’altérer et donne l’impression que la prise a été faite dans une cabine de prise de son. Une véritable révolution! Faites un tour du côté de la page de Zynaptic Unveil si ce type de logiciel vous serait utile.
Réduction du vent
Le vent est l’autre fléau de la prise de son. Il est extrêmement rare que le vent soit complètement absent lors d’une prise de son en extérieur. C’est pourquoi l’utilisation d’une bonnette anti-vent (nommée deadcat en anglais) est toujours conseillée. Certaines sont particulièrement efficace. C’est le cas du modèle Cyclone de chez Rycote qui offre d’excellents résultats lors de vents très violents
Malgré cela, il peut arriver que l’on ne puisse éviter le fait que le vent s’invite sur une prise. Notamment quand on immortalise une ambiance avec un enregistreur portable type Zoom H4n ou Sony PCM-D100. Leur petite bonnette permet de contrer les petites brises mais sont inefficaces avec des vents plus puissants (pourtant bien loin des tempêtes). C’est pourquoi il peut être nécessaire de devoir retravailler les enregistrements en post-production. Dans le meilleur des cas, le vent n’aura affecté que les basses fréquences. Il est donc facile de les supprimer avec un coupe-bas, d’autant plus si l’ambiance se concentre sur des fréquences médium et aiguës. Dans des cas plus extrêmes, c’est sur toute une portion du spectre fréquentiel qu’il apparaîtra. Il deviendra alors extrêmement difficile de réparer cette partie de l’enregistrement. Si c’est pour un bruitage, autant en utiliser une autre partie (pour autant que la prise de son ait été effectuée sur une longue durée). Quand il s’agit d’un enregistrement de voix en extérieur avec un micro-cravate, c’est plus problématique car à moins de refaire le passage de l’interview concerné, vous serez obligé d’utiliser cette section détériorée pour votre montage. Expérience faite, il est possible d’améliorer le rendu (voire même de rendre les problèmes de vent complètement invisibles) avec un vent de faible intensité, mais sur une forte bourrasque la réparation sera impossible. Encore une fois, l’utilisation d’une bonnette est obligatoire pour ce genre de chose. Toutefois, certains logiciels comme iZotope RX Audio Editor Advanced permettent d’obtenir des résultats intéressants.
Enregistrement d’une ambiance de rue à l’aide de l’enregistreur portable Sony PCM-D100 équipé de sa bonnette anti-vent
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2 Comments
Merci et encore merci. Vos articles trės interessant me font rêver et vivre un peu passion.
Merci Roland pour ton commentaire, cela fait énormément plaisir et donne plus que jamais envie d’écrire d’autres articles 🙂