Les sons de la Suisse
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11 février 2023Voice Technologies est une marque suisse de micro-cravate (lavaliers) et oreillettes, présente sur le marché depuis plus de 20ans. Bénéficiant d’une qualité de conception et de son irréprochable, et excellent ambassadeur du Swiss made si célèbre hors de nos contrées, j’utilise leurs produits, notamment le VT500, lors de nombreux de mes tournages. J’ai eu envie d’en apprendre un peu plus sur cette marque et ai demandé à Michel Hausammann, le CEO de la marque, s’il voulait bien répondre à quelques-unes de mes questions pour mon blog.
Hello Michel, merci de répondre à mes questions.
Voice Technologies est une marque de lavaliers et oreillettes suisse, existante depuis plus de 20ans. Peux-tu nous raconter la genèse de sa création ?
Nous avons été en contact étroit avec un fabricant de capsules de microphone. En 1997, on nous a demandé de produire un microphone. Nous nous sommes penchés sur la question et avons sorti les VT500 et VT506.
Quels sont les domaines que vous couvrez le plus avec les micro cravates? (reportage, cinéma, TV, etc.)
Tout a commencé avec la diffusion, l’ENG en particulier (Ndlr. : Electronic News-Gathering, soit reportage vidéo en français), mais maintenant c’est de la scène du théâtre à l’industrie mécanique, où nos micros sont utilisés pour le monitoring en direct et l’enregistrement du processus de production.
On remarque que vous avez développé des lavaliers avec une capsule sur le côté ainsi que d’autres avec une capsule sur le dessus. Pourquoi avoir choisi ces deux façons de capter le son différemment ?
Cela a beaucoup à voir avec la taille. Pour garder les plus grosses capsules aussi petites que possible, l’ouverture sera sur le côté et pour la petite capsule, elle sera sur le dessus. Le montage est très important, donc si vous avez une capsule avec une petite ouverture (capsule en haut) et que vous la clippez à une attache, nous avons un angle de 30° dans notre clip, donc les micros sont légèrement orientés vers l’avant et non directement vers le menton.
Suivant les projets (notamment dans la fiction), il est souvent nécessaire de devoir cacher les lavaliers sous les vêtements. Est-ce quelque chose que vous prenez en considération lorsque vous développer un nouveau micro ?
Nous nous assurons que nos micros sont suffisamment bons pour avoir un son de qualité, même dissimulé sous un tissu. En plus de cela, nous fournissons le support de corps en caoutchouc avec les micros, pour aider à monter les micros sous les vêtements. Mais de nombreux preneurs de son professionnels ont également développé leurs propres techniques pour cacher les micros.
Vous avez développé un lavalier qui est totalement amphibie. Peux-tu nous dire à quelle application il est destiné ?
Tout a commencé lorsque nous avons dû développer un micro étanche pour les Americas Cup World Series. Ces micros ont été utilisés dans des situations que nous n’aurions jamais imaginé. Bien sûr, on peut les utiliser aussi pour un enregistrement vidéo « normal » lorsque l’eau entre en jeu, mais aussi sur scène. Ce n’est pas uniquement une questions d’eau, mais aussi à cause de la sueur. Certains clients devaient tourner des séries de télé-réalité extrêmes, nous devions donc trouver une solution, où un micro pourrait rester longtemps sous l’eau. Nous avons donc créé le VT500X (eXtreme).
Vous avez aussi développé des oreillettes. Quels sont les domaines que vous couvrez avec celles-ci ?
Notre objectif avec nos oreillettes est d’avoir la plus grande clarté de parole possible. Vous n’aurez pas beaucoup de plaisir à écouter de la musique avec eux car ce n’est pas le but de leur utilisation. Ils sont faits pour les présentateurs, donc avec un faible gain. Ils peuvent entendre très clairement avec ces oreillettes.
Est-ce que le « swiss made » est un atout lorsque l’on démarche des clients ?
Oui je pense que c’est un vrai atout. Cela donne aux clients une certaine confiance, car ils savent qu’ils travaillent avec un pays stable.
Est-ce qu’il est difficile, quand on est en Suisse (pays réputé pour avoir un coût de la vie plutôt élevé) de développer des produits tout en gardant des prix compétitifs d’un point de vue international ?
Oui, c’est tout un défi, mais nous nous concentrons sur un projet, où personne d’autre ne veut ou ne peut trouver une solution. Donc, à la fin, le prix est là où il est. Pour cette raison, nous avons eu certaines situations, où à la fin le prix était trop élevé et que le projet a dû être arrêté.
Quels sont les plus gros challenges quand on développe des produits comme les vôtres ?
Souvent, la chose la plus difficile est de satisfaire la demande de nos clients. Pour vraiment savoir ce qu’ils veulent, et souvent cela change. Le changement peut être extrême.
Merci Michel d’avoir répondu à mes questions. Et longue suite à Voice Technologies !
Site internet : https://www.vt-switzerland.com/en/